dimanche 6 avril 2008

VIII

tu te diriges vers la porte phosphorescente
et cela fait un rendez-vous
demain à telle heure sautante
je viendrai plus seul que je ne suis sans toi
avec ma figure méconnaissable
dans mes habits d’emprunt

je me suis déjà caché dans les bois
je me suis déjà caché dans les fossés
j’ai déjà provoqué en toi le rire
l’incrédulité
je serai cette fois celui que tu n’as pas connu
et qui n’aime qu’à te surprendre

le regard que je jetterai sur tes épaules
sera comme une pluie d’éclipse
il descendra lentement de son cadre solaire
mes bras autour de ton cou

je t’apparaîtrai avec mes mains sur tes yeux
et tu ne pourras rien prendre
l’amour s’étendra comme je t’aime

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