I
au départ de la voyageuse
son regard sonde les ténèbres
des vies à naître se croisent
dans le silence qui les précède
l'horizon s’instable
elle décrypte les ondes de l'amour
en zone d'ombre
une femme lente et longue déserte l'inconfort
sillonne les espaces inséparables
un femme lente et longue peuple le temps profond
attentive au pays qui se tait
elle veille sur les collines sans histoire
nomme la plaine absente et le vert des prés enclos
au pays sans abri
la forêt est légende
et sa faune et sa flore
sans aires et sans souches
implosent en secret et grandes
quelque part sans elle
le vent recense chaque pierre qui frissonne dans le silence
ses fissures et ses ronces
une parole
une parole et une lanterne l'accompagne dans la nuit verrouillée
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