samedi 19 avril 2008

APOLOGIE POUR UN AMOUR


I

au départ de la voyageuse
son regard sonde les ténèbres
des vies à naître se croisent
dans le silence qui les précède
l'horizon s’instable
elle décrypte les ondes de l'amour


en zone d'ombre

une femme lente et longue déserte l'inconfort
sillonne les espaces inséparables

un femme lente et longue peuple le temps profond


attentive au pays qui se tait
elle veille sur les collines sans histoire
nomme la plaine absente et le vert des prés enclos

au pays sans abri

la forêt est légende
et sa faune et sa flore
sans aires et sans souches
implosent en secret et grandes

quelque part sans elle
le vent recense chaque pierre qui frissonne dans le silence
ses fissures et ses ronces

une parole

une parole et une lanterne l'accompagne dans la nuit verrouillée

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