samedi 30 août 2008


arrête toi au fond du jardin d’enfant
pour l’air et pour le peu de roses
arrête toi je te rejoins
tu es plus belle que mon attente


plus terrible encore puisque le temps cesse
quand tu as cessé de nous aimer
ma mémoire depuis pousse la grille en fer
pas à pas sur la terre humide de rosée
je nous rejoins


il n’y a plus d’enfant dans le jardin
quelques pas ont gravé la terre
c’était nos pas et comme je l’imaginais
notre amour a disparu derrière les ronces

mardi 12 août 2008

XVII

tu fus la plus belle dans ta robe

au plus clair de la terre tu rêvas à voix haute

tu t’endormis sous les bouquets
et parfois entre les pages des livres

tu connaissais le monde pour avoir traversé le jardin un mouchoir sur les yeux

à tue tête ton cœur parmi les rosiers
une brassée d’astres en ces matins de cavalerie légère

mais déjà la nuit dépliait ses velours
des essaims d’abeilles revenaient du large
un peu de ciel collé aux pattes

il était grand temps de partir

mercredi 6 août 2008

XVI

tous les visages de mon amour
je les affiche sans faillir
ils sont l’intranquillité sur la table

échos masques aux parois des chambres
ils disent mes morts
jusqu’à l’ultime qui viendra comme les autres

tous les visages de mon amour épinglent le sourire
les larmes leurs trésors sont des mots depuis le fond des âges

tous les visages de mon amour disent la même aventure
comment aimer encore
parler quand la bouche soudain défaille
que s’agenouille un oui sur les lèvres

tous les visages de mon amour ne sont pas encore visibles
puisque tous le visages de mon amour sont en quête du tien