II
au long de ma mort j’aurais tout le temps nécessaire
la lenteur m’ouvrira ses bras
vous me coucherez sur son grand corps
vous me coucherez sur son grand corps comme je me suis couché sur le corps de l’amour
mais sans impatience
sans frémissement
sans extase
avec seulement le grand battement silencieux de mon âme
avec seulement le grand battement silencieux de mon âme qui continuera son voyage
immobile enfin
je saurai attendre
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