dimanche 30 mars 2008

VII

nous autres les hommes dans les cimetières
il faut nous voir nous tenir droit
sans savoir où mettre les mains

alors on les croisent devant nous
pour protéger ceux qu’on croie être le plus précieux

nos femmes elles savent avec leurs mains
elles ont toujours un sac
un mari
un mouchoir
ou un bébé pour s’accrocher

quand aux enfants
çà fait longtemps qu’ils sont partis s’amuser sur les graviers
courir sauter et se cacher

nous les appellerons dans un instant pour déposer les roses
en attendant on peut toujours croire qu’ils sont insouciants

Aucun commentaire: