samedi 1 mars 2008

IV

j’ai des envies de terrain vague
quand le jour s’abîme derrière l’horizon
et laisse une brèche rouge pour les yeux

il y a des ombres écorchées dans les ronces
des pneus jetés au fond du ravin qui brûlent

il n’y a pas à détester cette fumée nocive

présage d’un rituel sans rêve
pour un sommeil de brute

les tôles raniment au moindre vent
l’âme rouillée d’une sorte de violon
pareille à la plainte des loups

c’est l’heure des questions sans réponse
et d’un désir sans usage
je voudrais boire la pluie
dans tes cheveux et sur ton cou

être à nouveau en friche

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