IV
j’ai des envies de terrain vague
quand le jour s’abîme derrière l’horizon
et laisse une brèche rouge pour les yeux
il y a des ombres écorchées dans les ronces
des pneus jetés au fond du ravin qui brûlent
il n’y a pas à détester cette fumée nocive
présage d’un rituel sans rêve
pour un sommeil de brute
les tôles raniment au moindre vent
l’âme rouillée d’une sorte de violon
pareille à la plainte des loups
c’est l’heure des questions sans réponse
et d’un désir sans usage
je voudrais boire la pluie
dans tes cheveux et sur ton cou
être à nouveau en friche
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