dimanche 24 février 2008

III

dans le grand pays de nos yeux fermés
je suis parvenu avec mon tourment
sur ces crêtes où hauteur et profondeur n’échangent plus leur différence
sur ces crêtes où hauteur et profondeur sont inexorablement égales
je me suis accoutumé au mouvement perpétuel de la solitude

solitude solitude aux marges de plus en plus grandes
dans le cœur obèse du silence
l’éternité régnait sur cette heure si brève
pour faire l’amour
pour faire l’amour et puis le pire

sur le cadran des sécheresses
je déchire les jours pour t’en faire un manteau
sur le cadran des sécheresses plus au sud
plus au sud j’habite d’autres paysages

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