samedi 9 février 2008

FAUTE DE TEMPS

I

autour du soleil commun
il y a là dans le pays d’été
très prés du ciel
la joie simple de boire pour ceux qui errent
les yeux remplis de quelques souvenirs

puis c’est à nouveau la grande nuit d’avant
la nuit qui règne sans fin concevable sur le monde
mais je vais à la fenêtre une fois encore
qui domine la terre qui nous aima

mon cœur reste pris à ces voix qui chuchotent
là bas encore et se font indistinctes
en s’éloignant sur les chemins de sable

où j’ai longtemps marché marché longtemps
assez suffisamment pour savoir
la taille exacte de la mort
elle est grande très grande
et rien ne lui ressemble

et je traverse les chambres à l’étage
où dort toute une part de ce que nous fûmes
hier dans la pluie d’été soudaine si vive
le temps ne nous a rien pris

je n’ai jamais revu l’enfant silencieux
qui se lavait les yeux dans les rivières
je ne l’ai pas revu et ses amies les pierres
ses amies les pierres ne m’ont rien dit tout bas

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