dimanche 25 mai 2008


VI

j’ai construis mes jours sur les décombres de nos nuits
et plus souvent qu’à mon tour trébuché sur nos marelles

au hasard des quais et des gares
j’ai tourné le dos à nos bagages
mais ils s’obstinent à me faire les poches

et mon pire supplice
au-delà de l’actuel lent déshabillage de nos souvenirs
fut de n’avoir jamais été dépouillés
sauf du dérisoire

hélas j’étais seul et seul à voir dans la paume de mes mains
tout ce qui nous brûlaient les doigts
tout ce que tu m’as refusé
puisque tu m’as tout refusé de ce que nous voulions donner

et je reste plein d’un désespoir écarlate
en cet instant de crispation du temps
et de son aile noire
un grand pressentiment me frôle

j’ai donc construis mes jours sur les décombres de nos nuits
et plus souvent qu’à mon tour trébuché sur nos marelles
là où cependant tout était simple

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