samedi 20 septembre 2008

champs moissonnés nudité dernière
la chaleur des tournesols à la dérive n’est plus
les cigales replient leurs violons sur les étés à venir
absence de ton corps de ton corps d’eau
ô rivière imprévisible


sous leurs plumes les colombes transparentes se sont tues
mais dans les hautes herbes s’échappent des lapins ensorcelés par l’afflux des chasseurs
dans les trèfles une faux aveugle tâtonne le nid aux perdrix


c’est comme si l’on chantait les ossements blancs dans la lumière vierge
c’est comme si une main qui n’est pas la mienne pétrissait la solitude
la solitude à ton image et ressemblance

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