dimanche 8 juin 2008

VIII

je me souviens parfois de mon enfance et de tout ce ciel rieur

nous y marchions comme dans le jardin en chuchotant des histoires
nous le touchions avec les doigts nous en barbouillant le visage

on se laissait aller
nous n’étions jamais seul
nous prenions les photographies de l’amour

il n’y avait pas les villes fumantes
aucune digues
pas de navires
pas de séparation ni d’horloges

nos cœurs battaient tout doucement au fond de l’eau
des femmes au large restaient assises les jambes croisées

les soirs d’été duraient longtemps

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