samedi 10 novembre 2007

VI

les lampadaires portent un voile de mariée ce matin
de brume terne et un peu triste

sur le pont encore frileux alangui de la nuit
des étoiles attardées soupirent

le rond point de la gare désert à l’haleine corrompue

de longues attentes se préparent au chahut
déjà le bus scolaire raide et austère va mourir pour ressusciter de l’autre côté du passage à niveau


c’est l’aube fragile soufflant sur les paupières
le petit matin s’épanouit puis meurt
quelques heures encore et le monde battra la cadence
les minutes deviendront secondes
les instants se calculeront au comptoir de la vie
impitoyables


et je reviendrai demain quand l’aurore légère brisera ma nuit

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